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Le cauchemar d'une croisière sur le Nil - 2003
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Le bateau

10/11/2003: L'embarquement

Le représentant local nous avait proposé ce jour-là de visiter le matin la vallée des artisans, les tombeaux des nobles, les colosses de Memnon et d'avoir quartier libre l'après-midi. Le lendemain, nous nous serions levés à 5h00, avant le départ du bateau, pour visiter les temples de Louxor et de Karnak. Nous aurions ensuite rejoint le bateau par route à Esna (alors que nous avions payé pour une croisière) pour y déjeuner.

Nous avons refusé, préférant tout visiter le 10 avant le départ du bateau pour profiter pleinement de la navigation.

Ce que nous fîmes, avec visite nocturne (à conseiller) du temple de Louxor.

Mais surtout, surtout, nous embarquâmes à bord du Solaris II après les visites matinales.

Allez, va voir son site et reviens me lire après.

Comme entrevu lors de notre arrivée nocturne à Louxor et comme redouté, le Solaris était amarré à 4 de ses semblables à quai.

Mais c'était le dernier, ouf ! Donc, une chance sur deux d'avoir une cabine côté Nil !

Et ... et ... hééééé ... Non ! Impossible de changer en plus, le navire étant plein à craquer.

A tel point que les guides qui accompagnaient les groupes ont dû dormir dans le fitness, entassés à 8 dans un local hyper climatisé et avec l'impossibilité d'arrêter ladite clim'.

Cette situation est tout simplement dégueulasse car :

    • les guides dorment généralement dans une cabine,
    • leur séjour à bord s’est avéré pénible (clim, ronflements, inconfort),
    • le fitness, sauna et hamman ont été indisponibles pour toute la durée du voyage,
    • la compagnie de navigation a préféré s’en mettre plein les fouilles en remplissant son bateau au max au profit des guides et des pigeons de touristes (il n’y a pas de petit profit c’est évident),
    • enfin, qui paie la cabine des guides dans son prix, d’après toi, ô lectrice et -teur ? Et où est passé notre poignon dans l’histoire (nan, merci, je connais la réponse).

Ayant appris cela par le guide (plus que furax), nous avons voulu en savoir plus et nous nous sommes adressés à la réception:

- "Quels sont les horaires d'ouverture du fitness ?
- Heu… well… nous sommes en train de faire des travaux
- Et quand prendront-ils fin ?
- Heu… demain peut-être (réponse très habituelle)
- Ah ? Et le sauna ?
- Egalement en travaux
- Et les jacuzzis ? (les 2 jacuzzis situés sur le sun desk étaient hors service)
- Aussi en réparation
- Ah c'est dommage, car c'est pour cela que nous avons choisi ce bateau, vous savez !
- Heu…grmmmmblpfff…sorry !"

Le gars n’en avait strictement rien à cirer comme nous allions le découvrir à d’autres occasions et avec d’autres personnes (nan, je ne généralise pas, mais le fait s'est avéré). Aucune notion de "service client" ou alors sous la torture.

Bref, direction la cabine :

    • très spacieuse, la cabine (30 m2),
    • bien insonorisée (alors que sur d’autres bateaux, tu partages l’intimité de tes voisins),
    • grande salle de bains avec baignoire et douche,
    • et LE BALCON ! … donnant sur la cabine du bateau voisin.

Quelques clichés tirés du site du Solaris:

 

 

 

Mais :

  • ouvrir et fermer la porte-fenêtre est aussi aisé que l'ouverture d'un coffre-fort de la Bahnhofstrasse de Zürich,
  • l'espace d'ouverture de la porte a sans doute été conçu selon les canons égyptiens de l'époque (tu sais la marche de profil),
  • aucun savon dans la salle de bain,
  • la télé hors service,
  • éclairage extérieur inexistant.

Du coup, retour à la réception pour nous plaindre de ces trois derniers éléments (nous en avions d'un seul coup ras-le-bol et avons décidé de ne rien laisser passer). Le directeur lui-même est venu constater et a appelé le room service.

Nous en avons profité pour lui demander ce qu'il en était du fitness, et lui a trouvé très drôle de dire que les guides y dormaient…

No comment !

Les croisiÈres sur le Nil

Elles ont lieu principalement entre Louxor et Assouan. Tu as la possibilité de la faire dans l'un ou l'autre sens ou en aller-retour.

Dans le sens de la montée, la durée est de 3 jours et de 2 jours express dans celui de la descente, avec des arrêts à Esna pour cause du franchissement de l'écluse (2 bateaux à la fois par tranche de 30 minutes – prévoir des heures d'attente), à Edfou (temple d'Horus – splendide) et à Kom-Ombo (temple dédié à Sobek et à Horus – pas tout vu, voir plus loin).

Il y a environ 300 – 350 bateaux de croisière sur le Nil et la majorité possède une capacité de 100 à 150 passagers.

Selon plusieurs guides, environ 150 bateaux naviguent en même temps dans les 2 sens. Soit (hypothèse) 25 avant toi, 25 avec toi, et 25 derrière toi. Tu me suis là ? Et t'es bon en maths ?

Autre détail : les quais ne sont pas suffisamment longs pour permettre à chaque bateau d'avoir sa propre place d'amarrage individuelle, et ils sont amarrés bâbord contre tribord et inversement. Donc, pour débarquer / embarquer, tu devras traverser plusieurs bateaux. Et raffinement ultime, ton balcon ou ta fenêtre ne t'offrira aucune autre vue que celle de la cabine ou du resto du bateau voisin. Et tu risques d'être à quai 2-3 nuits consécutives sans naviguer !

Mais ça, aucune agence de voyage, tour opérateur ou voyagiste ne te l'annoncera !

  • à aucun endroit il n'est indiqué que les bateaux à quai sont stationnés tribord contre bâbord et que la seule vue de disponible est celle de la cabine de bateau voisin,
  • à aucun endroit il n'est écrit que, sur les sites, 20 à 30 bateaux peuvent stationner pour débarquer – embarquer leur cargaisons de touristes. A raison de 100 – 150 passagers par bateau, ça fait beaucoup de monde en même temps, au même endroit,
  • à aucun endroit il n'est précisé que les bateaux peuvent passer plusieurs nuits à quai dans le bruit et les vibrations des machines,
  • à aucun endroit il n'est indiqué que les visites des sites sont menées au pas de charge pour respecter l'horaire du bateau.

Et comment-il que ça s'appelle ça ?

Le resto
Nous descendons au resto (on ne déconne pas avec l'heure des repas en croisière, surtout si t'as un groupe du 3ème âge à affronter et que tu n'as qu'une heure pour manger).

Et ce fut aussi un choc : ambiance cantine avec buffets de salades, de plats chauds et de desserts. Ambiance cantine aussi à cause du brouhaha et de l'entassement des mangeurs et de la qualité (moyenne ce jour-là) de la cuisine.

La cuisine À bord des bateaux

Dans notre cas, elle fut généralement bonne sur le Solaris à 1 – 2 exceptions près, et excellente sur le Kasr-Ibrim.

Mais surtout elle est hyper calorique ! Pâtes, omelettes préparées avec 2 – 3 cuillères à soupe d'huile, viandes grillées et en sauce, légumes en béchamel, gratins en tous genres, et desserts riches en graisses constituent l'alimentation de base du touriste sur le Nil.

Si tu es au régime ô lectrice et -teur, tu oublies la croisière sur le Nil, surtout si comme pour nous, tu n'as pas droit au fitness : ce ne sont pas les visites des sites qui te permettront d'éliminer le surplus de calories absorbées.

Diabétiques et personnes au taux de cholestérol élevé, je vous conseille aussi d'éviter !

Il y a également des légumes vapeur et des salades, rassures-toi ! Et c'est vrai que tu n'es pas obligé de te précipiter sur tous les plats cités plus haut !

Mais en te nourrissant de crudités, tu risques fort de t'exposer à la malédiction des amibes et au régime "Immodium" ou "Immosel". Voire pire si tu as ingéré un truc pas très net (nous pouvons témoigner).

Lors du repas, nous faisons connaissance avec un couple Belge qui sera rejoint par des Luxembourgeois au cours du périple. Tout comme nous, ils embarquent ce jour-là.

Après le resto, visite de Karnak (by day) et du temple de Louxor (by night). A recommander. Magnifique !

Et première (presque) nuit à bord.

Tu sais quoi ?

Ca vibre et ça fait du bruit un bateau. Même à quai ! Et celui d'à-côté aussi ! Et pas en phase !

Où que tu sois sur le bateau : boules Quiès conseillées !

Encore plus si t'es au-dessus des machines ! Car cabines au-dessus des machines, il y a. Directement au-dessus ou plusieurs niveaux au-dessus, mais il y a !

Ce n'était pas notre cas, mais celui de nos futurs voisins de table qui ont dû faire des pieds et des mains pour obtenir un changement après le départ d'un groupe d'Allemands.

 

 
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