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patrickbays.ch
Si les people parlent de leur cancer, pourquoi pas moi ?
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QUELQUES conseils pour finir

J'ai récemment été contacté par quelqu'un qui a plus ou moins eu droit au même traitement que moi pour une tumeur plus ou moinsidentique.

Et ça m'a fait réfléchir un peu. Que dire à une personne qui devrait passer par la case "cancer" ? Pas évident car chaque cas est différent.

Je me permets quand même de faire les remarques suivantes, certaines sont déjà mentionnées dans ces pages, mais ça ne me coûte rien de les répéter.

  1. Si toi, lectrice et -teur, tu es atteint d’une telle saloperie, ne va SURTOUT PAS chercher des infos sur internet, je crois que c’est le premier conseil que devraient donner les médecins
    Mais tu le feras au début. Pervers comme je suis, je l'ai fait avant à cause de mon intuition du moment... Tu consulteras des pages qui te paniqueront, ou tu en liras d’autres qui ne te concerneront pas du tout. Et qui risquent de te paniquer également. mais tu le feras quand même, je sais. Une fois que tu sais quel cancer tu as, quel est le traitement et quelles sont tes chances de t'en sortir (ben oui...), ça ira mieux tu verras, tu accepteras la situation et tu n'iras plus chercher des infos alakon sur le web.

  2. Après le premier choc de l'annonce de cette maladie, ne dramatise pas, reste positif Bonhomme. Toi aussi Madame
    Garder le moral est ES-SEN-TI-EL ! Il aurait été prouvé (à vérifier) que rire permettrait d’augmenter le taux de globules blancs et de diminuer les risques d’infection. Et ça doit un peu booster la dopamine, cette drogue du plaisir que l'on a dans le cerveau et que l'on obtient de diverses manières en se faisant plaisir: zigouigoui, jogging, banana split version familiale, achat compulsif (superfétatoire à moyen terme), regarder des comédies, des séries TV, lire des BD, aller au ciné, etc.

  3. Communique !
    Ça aussi c'est important. D'une part, pour éviter de garder cette nouvelle pour toi, ton/ta conjoint(e), tes enfants, le cochon d'Inde et le poisson rouge et pour le ruminer jour et nuit. D'autre part pour informer tes amis, ta famille, tes collègues. Pas seulement pour leur annoncer ton cancer, façon "Au revoir, je ne sais pas quand je vous reverrai et dans quel état je serai", mais pour les informer sur ton évolution morale et psychologique au cours de ton traitement. Eux aussi vont sans doute s'inquiéter de ta santé et ils seront ainsi dans le bain, comme toi. Tu partages ! Y'a pas de raison que toi et ta cellule familiale soyez les seuls à déguster. Tu verras bien les réactions. Ah oui un truc aussi: communiquer, écrire que ce soit pour toi ou pour les autres te permettra d'évacuer tes idées du moment, quelles qu'elles soient ! Et rétrospectivement tu pourras suivre ton parcours dans la maladie.

    Comment faire ?
    Tu peux le faire par e-mail pour commencer: c'est rapide, simple, direct et impersonnel aussi. Mais tu ne perds pas de temps à appeler tout le monde.
    Tu peux ouvrir un blog pour faire la même chose et indiquer l'adresse à ton entourage. Sur la plupart de ces blogs il existe la possibilité de s'abonner pour être informé des mises à jour.
    Et tant qu'à faire, autant publier tes articles sur Facebook, Twitter, Google + et ailleurs afin que tes "amis" sachent à quoi s'en tenir. Les réseaux sociaux prennent de plus en plus d'importance actuellement, ils ne sont pas à négliger.

    Quel ton adopter ? A toi de voir, mais évite peut-être de trop te victimiser, ça ne portera sans doute pas ses fruits. Au contraire, ça va angoisser les personnes qui te lisent et elles auront peur de prendre de tes nouvelles. Peu importe pourquoi tu as cette maladie, maintenant tu dois te battre, pas la laisser gagner et t'envahir par la peur des conséquences, c'est PRI-MOR-DIAL.

    Quelqu'un m'a récemment écrit:
  4. "Pu*** le mec, il assure." Comment as-tu réussi à rester si optimiste? Je ne crois que j'y arriverais.

    Et ma réponse a été:

    "Non, je n'ai pas du tout assuré. Je suis très basique et pas du tout optimiste, plutôt réaliste, "faisant avec", sans plus. L'idée que c'était une maladie grave mais guérissable m'est venue naturellement, peut-être par naïveté ou inconscience, peu importe mais c'est comme ça. Un peu comme je le disais récemment à propos des effets secondaires: ils sont venus progressivement et peu à peu je les ais assimilés et j'ai fait avec. Pas plus compliqué que ça: c'est comme une migraine dont tu sais qu'elle sera présente jusqu'au moment d'aller te coucher et que tu as beau avaler 1kg d'aspirine, rien n'y fait.

    Et selon la situation, des amis ou des membres de ta famille pourront te conduire à l'hôpital, te rendre visite, tailler le bout de gras, s'occuper des enfants, sortir le rottweiler de garde si tu ne peux plus le faire, repasser la montagne de linge à ta place, etc.

  5. Ecoute ce que te disent les médecins, surtout en ce qui concerne les médicaments
    S'ils te disent par exemple de prendre tes antiémétiques avant le début de la nausée, crois-moi, fais-le.
    Demande à recevoir des Emend (3 comprimés: 1 x 125mg et 2 x 80mg) pour la modique somme de +/- 105 CHF à prendre le matin de la chimio, le lendemain et le surlendemain. Chers mais efficaces ! Et remboursés par les assurances.
    Si jamais, j'ai reçu des médicaments uniquement pour diminuer les effets secondaires du traitement, et aucun médicament contre le cancer. Tu verras, on te posera la question.

    Si tu es plutôt macro-biotiques et homéopathie et tisanes et que tu ne veux pas te soumettre à un protocole de soins conventionnels, ben... Aïe ! Bonne chance ...

  6. La chimio c'est plutôt vomifiant
    Alors prends bien tes médocs et assure-toi d'en avoir toujours à portée de main.
    Maintenant que j'y pense, j'ai eu des nausées mais j'ai rarement vu passer mon repas en sens inverse.

  7. Avec le cisplatine:
    - Tu ne ressembleras pas à Yul Brynner (qui est d'origine suisse entre autres).
    - Tu perdras de l'audition, car c'est un produit ototoxique. Des prothèses audio te seront peut-être nécessaires. J'ai testé mais l'amélioration de l'audition ne valait pas la peine. Et les cônes à glisser dans l'oreille démangeaient horriblement.

  8. Et c'est tout pour le moment
    Malgré tout ce que tu penses, ça se passera bien, tu verras. Dans 10 ans, on en rira !

REMerciEMENTS

Au cours de cette traversée, j'ai été aidé par de nombreuses personnes

Tout d’abord, l'équipe médicale et technique de l'hôpital en question bien sûr, les Dr Evelyn, Béatrice, Timothy, Antoine, et les autres anonymes entrevus lors de mes brefs séjours, les infirmières Florence, et Sophie ainsi que l'infirmier Pierre-Yves, les techniciens Filippa et les autres sans qui… sans qui j’ignore où je serai et à quoi je ressemblerai actuellement.

Merci également au Docteur Paolo qui m'a dirigé vers les bonnes personnes et à son assistante qui trouvait passionnant de voir une PEG "pour de vrai".

Un énorme merci aux guérisseuses et guérisseurs qui m'ont aidé en pratiquant le secret, le reiki et les ondes étranges venues d'ailleurs sur ma petite personne. Donc, Ladies first: Marcelle Ayer, Francine Robadey, Ingrid Pereira-Frankauser, Christine Wulliamoz ainsi que Alain Frey, Marcel Cuttat et Jean-Marc Chappuis. Pour ma part, je suis convaincu qu'ils ont été pour beaucoup dans ma guérison. Merci également à Georges Delaloye dont le site internet m'a permis de contacter ces personnes, et merci à Magali Jenny pour son livre.

Nicole qui m’a épaulé, soutenu, conduit, aidé, accompagné que sais-je encore ... au cours des six mois de ce périple carcinomial. Merci, merci, merci, merci pour tout ce que tu as fait en cette période et après.

Il y a bien entendu la famille, les amis, les collègues de travail qui m’ont suivi avec leurs SMS, e-mails, cartes et coups de fil en tous genres: Valérie, Marie-Paule, Claudia, les deux Micheline, les deux autre N. et les trois Christiane, les deux Catherine, Isabelle, Fabienne, Barbara, Agata, Marianne, Rosangela, Elizabeth, Marie-Thérèse, les deux Rose-Marie, Sandrine, Michou & Jacky, Christophe, Claude, Danielle, les deux Daniel, Carole, Laurent, Françoise, Philippe, Pascal, Olivier, Frank, Jérôme, Stéphane, Jean, Jean-Claude, Corinne, Eliane, Jeannine, Guido, Anthony, Patrick, Henri-Pierre, Marco, René, Hans, Jean-Bernard, et Alain.

Un merci particulier va à Carole, Catherine, Danielle, Christiane et Jean qui m'ont encouragé à poursuivre mes e-mails.

J’en oublie ? Ce sera pour la prochaine fois…

Mouahahahah !

Dernière mise à jour: 16.05.2014

 
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